Livre : J'ai lu Eat, Chroniques d'un Fauve Dans la Jungle Alimentaire.


Si vous vous intéressez à minima de ce que vous mettez dans votre assiette, vous avez sans doute déjà entendu parler de Gilles Lartigot et de son livre Eat. Je ne pouvais évidemment pas passer à côté, donc je l'ai lu, et voici ce que j'en ai pensé !

Eat Gilles Lartigot

Présentation de l'ouvrage :

 

EAT « Chroniques d'un fauve dans la jungle alimentaire ». - de Gilles LARTIGOT, Editions WinterFields, 320 pages.

 

Gilles Lartigot a écrit cet ouvrage percutant au cours d'un séjour au Québec. Original dans la forme comme dans le fond, il délivre un constat brut des dangers de notre alimentation moderne et de l'impact sur le développement des pathologies de notre époque, fléaux de notre société. En arrivant à ce constat sans équivoque, nos choix alimentaires définissent notre santé et conditionnent l'avenir de nos enfants.

Deux années d'investigations en France et au Québec, des chroniques sans langue de bois, ponctuées par des entrevues avec des personnes conscientisées et complétées de recettes originales qui cassent les préjugés, Gilles LARTIGOT s'impose comme un auteur original à la carrure imposante.

  

Un livre fort. Un livre qui dérange. Un livre qui côtoie ombres et lumière dans la jungle alimentaire. Un livre incontournable !

« Si vous accordez de l'importance à votre santé et celle de vos enfants, alors l'alimentation doit devenir votre principale priorité car ON EST CE QUE L'ON MANGE » Gilles LARTIGOT

 

4e de Couverture :

 

"Nous vivons dans une société toxique pour notre santé. La nourriture industrielle nous rend malade. La pollution, le stress et les produits chimiques font partie de notre quotidien. Ce sont des faits… Mais il est encore temps d'en réchapper." Gilles LARTIGOT

Ce que j’ai pensé de l'ouvrage :

Livre Eat

Le Livre Eat prend la forme d’un dialogue entre Gilles Lartigot et différentes personnes : des chercheurs ou scientifiques, des végétariens ou vegans qui témoignent, ou avec nous lecteurs. Dans cet ouvrage Gilles Lartigot aborde une multitude de points et dresse un panorama général sur les grands maux de l’industrie alimentaire.

La couverture est très belle, et les photos en noir et blanc sur des pages qui ressemblent à du papier mâché renforcent l’aspect dramatique des propos.

Les sujets abordés sont riches et diversifiés, vous allez vous en rendre compte ci-dessous. Les titres apparaissant dans le sommaire n'étant pas toujours évocateurs, voici une liste pas tout à fait exhaustive des sujets abordés, et les réflexions que j’ai pu en tirer (et pardonnez moi de ne pas développer tous les points abordés mais mon but n'est pas non plus de vous perdre à la lecture ! Et puis je ne vais quand même pas tout spoiler, il faut vous laisser un peu de mystères) :

- Les dangers des perturbateurs endocriniens : Ce chapitre m’a vraiment beaucoup appris, et passionnée. Ici l’auteur nous met en garde contre les perturbateurs endocriniens en particulier ceux issus de la pétrochimie, et ses dangers sur la santé, et notamment sur la fertilité. Ce n’est pas un hasard si les femmes ont de plus en plus de difficultés à mettre des enfants au monde. Je trouve très intéressant de pouvoir être informés à ce sujet, car en fait nous n’avons pas conscience de leur présence effective.

Par exemple, le plus connu le Bisphénol A que les mamans connaissent bien parce qu’on leur a dit qu’on le trouvait dans les biberons et que c’était mauvais pour bébé, se retrouve aussi dans les boîtes de conserve, les plastiques souples alimentaires, les Tupperware… Alors les Mamans (et les Papas), c’est bien, vous faites attention à acheter des biberons notifiés sans Bisphénol A pour bébé, mais à côté de ça, vous réchauffez leurs purées au micro-onde dans des Tupperware, ce qui libère toutes les substances toxiques des plastiques qui se retrouvent alors dans les petits pots pour bébés. LO-GI-QUE. D’autant que les perturbateurs endocriniens que vous ingérez vous-même (provenant des plastiques, des pesticides et engrais, des médicaments) se retrouvent dans le lait maternel qui nourrit bébé après avoir été stockés dans les tissus adipeux des seins.

Alors on est d’accord, on ne peut pas bannir complètement ces perturbateurs, mais on peut acquérir au moins certaines habitudes pour réduire leur ingestion. Ainsi pour garantir le capital Santé de votre Bébé, préférez réchauffer les purées au bain marie (ou au micro onde si vraiment il est impossible pour vous de vous en passer) mais dans des contenants EN VERRE !

Le passage sur les conséquences de ces perturbateurs m’a bien fait halluciner et je dois l’avouer fait un peu flipper aussi. Je vous invite vivement à vous renseigner aussi à ce sujet : féminisation des espèces (et donc de moins en moins de mâles pour assurer une reproduction efficiente) et perte du niveau du spermogramme, une bonne combo pour rendre les espèces stériles…

Pour finir, Gilles Lartigot fait un point sur les phyto-œstrogènes qu’on peut retrouver dans certains végétaux comme le soja, en précisant qu’ils permettraient de réduire les nombres de cancers du sein, mais on peut lui reprocher de ne pas du tout aborder les études controversées à ce sujet sur les dangers que ces phyto-œstrogènes présenteraient sur la santé. Ici l’auteur ne se mouille pas, et je trouve ça dommage de ne pas avoir approfondi ce point qui me parait tout de même super important. Sans diaboliser le soja ou donner raison à telle ou telle étude, donner des arguments ET des contres arguments me semble d’une nécessité absolue.


- Le développement de l’agriculture biologique et sa commercialisation, et la consommation locale : une phrase de cette partie m’a particulièrement parlé : « L’agriculture biologique, c’est remettre l’agriculture à une échelle humaine ». Je suis complètement d’accord, et  c’est déjà la réflexion que je m’étais faite concernant l’autre ouvrage « Être Végétarien ». Je me demande toujours pourquoi on continue à augmenter toujours plus les productions en quantités industrielles compte tenu du gaspillage alimentaire que l’on peut par ailleurs observer.

De fait, Gilles Lartigot n’oublie pas d’inciter à consommer local ou directement chez le producteur. Aujourd’hui avec par exemple le système des AMAPs dont je vous ai déjà parlé, c’est à la portée de chacun !

 

- Les produits transformés et industriels et les emballages toxiques, Les pesticides et les OGM : je ne vais pas trop développer ces points, il faudra le lire, on sait qu’il y a des additifs dans ce que nous mangeons (exhausteurs de gout, colorants, conservateurs…), on sait que les pesticides et OGM se retrouvent dans une grande partie de ce que nous mangeons et en particulier dans le lait de vache. Les chiffres sont très alarmants. On peut choisir de fermer les yeux et rester aveugle… moi je choisis de savoir et de consommer en conséquence et en toute connaissance de cause.


ogm
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- Le lait, la production laitière et les conditions d’élevage : j’étais déjà convaincue que le lait était mauvais pour nous malgré les recommandations officielles du type « il faut manger 3 produits laitiers par jour »… Quand on apprend que le comité d’experts est composé de 30 personnes dont 19 au moins affiliés à l’Industrie laitière (Danone, Nestlé…) c’est dire le crédit que l’on peut porter à ces allégations.

source : www..dur-a-avaler.com. L’article est très bien fait sur les dangers des produits laitiers. Il met d’ailleurs en évidence le ridicule de cette recommandation qui veut rendre indispensable et nécessaire la consommation de produits laitiers alors que « l’espèce humaine a évolué et survécu pendant 7 millions d’années sans aucun produit laitier si ce n’est le lait maternel ». Je trouve que cela se passe de commentaire. (D’autres articles du site sont également très intéressants si vous avez le temps d’aller voir).

 

Dans l’ouvrage Eat, l’auteur revient sur certaines fausses idées comme le fait que la consommation de lait préviendrait les fractures et nous alerte sur les risques de cancer et la présence d’hormones sexuelles dans le lait. Je vous invite vivement à lire le livre et/ou à vous intéresser à ce sujet et approfondir vos (non) connaissances
En revanche je n’avais pas conscience réellement des conditions d’élevage de vaches laitières, de la détresse des vaches à qui on retire le veau qui sera anémié avant de passer sur l’étal du boucher…


- Problèmes de Traçabilité des aliments,

 

Les conditions d’abattage : je ne veux pas développer ce point non plus car il faut vraiment le lire, j’avais la gorge serrée à la lecture de la description des conditions d’abattage et des situations de non respect de la législation. Je pense d’ailleurs essayer d’approfondir davantage mes connaissances sur le sujet

 

- Les Superaliments : Ici l’auteur présente quelques aliments qu’il est bon d’avoir dans ses armoires, mais à l’inverse de l’ouvrage « être végétarien », il explique pourquoi ces aliments sont bons pour notre santé, ce qui est appréciable.

 

Le sucre, Les régimes, les calories, les produits allégés : Sur ce point, je me suis rendue compte que j’avais à peu près la même approche que l’auteur. Je fais davantage attention à la qualité nutritionnelle de mes apports plutôt qu’à la quantité et au comptage des calories. A côté de ça j’essaie au maximum d’être à l’écoute de mon corps afin de consommer les quantités nécessaires. Il m’arrive évidemment de faire des écarts parce qu’il faut bien se faire plaisir et que le corps (et l’esprit ?) peut réclamer des repas plus riches, et je gère la balance alimentaire sur plusieurs jours. Une phrase que j’ai beaucoup aimée : « Aujourd’hui, je ne considère plus la nourriture comme une contrainte à gérer, mais comme un bénéfice nutritionnel » p.163.



- L’effondrement des colonies d’abeilles, j’étais déjà plus ou moins informée sur le sujet puisque j’avais déjà rédigé un article sur ce problème et mon soutien aux apiculteurs en parrainant une ruche, mais j’ai découvert non sans subjugation, le processus de pollinisation forcée des abeilles dans certaines régions et notamment en Amérique du Nord, abeilles qui ne font plus que ça et ne produisent même plus de Miel. Cette pollinisation active où l’on déplace des couvins à des milliers de km pour polliniser des monocultures, participe inévitablement à ce phénomène d’effondrement des colonies. Le travail des ouvrières n’est plus naturel et on peut ici bien parler d’exploitation animale. A nouveau on se rend compte qu’il y a élevage et élevage… Difficile alors de faire la part des choses et d’orienter ses choix alimentaires et éthiques.

 

- Le pouvoir des plantes, je m'y intéresse de plus en plus. Comme je tend à éviter au maximum les médicaments, je me tourne vers des procédés alternatifs et plus doux : acupuncture, phytothérapie, aromathérapie... Depuis quelques jours je tente de régler quelques problèmes de cycle par le biais des plantes. Je n'ai pas encore assez de recul pour vous en dire davantage mais je reviendrai vous en parler d'ici quelques temps.

 

- Les OGM et Monsanto : Cette partie manque à mon sens cruellement d’approfondissement. On a l’impression que Gilles Lartigot n’ose pas se mouiller en n’entrant pas dans des débats politiques et qu'il reste donc politiquement correct et n’aborde par exemple à aucun moment le Traité Transatlantique.. à moi d'aller me documenter en ce sens ;) 

 

- Le gaspillage alimentaire,

 

- L'apprentissage du goût à nos enfants,

 

- L'alimentation naturelle : pour ceux qui en douteraient encore, la nourriture naturelle a bien plus d'intérêts nutritionnels que l'alimentation industrielle qui est devenu la pierre angulaire des assiettes de la majorité de la population : plats tout préparés, jus de fruits à base de concentrés, céréales de petit déjeuner, barres chocolatées, biscuits et chips en tout genre, yop, pizzas surgelées, poissons pannés et autres cordons bleus....
Je savais déjà que "les vitamines synthétiques n'ont pas la même efficacité que celles présentes naturellement dans les aliments" (p.241), en revanche j'ignorais que ces vitamines synthétiques étaient dérivées du pétrole... Comme quoi on en apprend vraiment tous les jours et cela me conforte dans mon choix de ne plus consommer de plats industriels, ou de boire des jus de fruits du commerce, ou alors en de rares occasions, auquel cas je les choisis bios et artisanaux. 


gaspillage alimentaire
gaspillage alimentaire

- Des recettes et conseils d'organisation de sa cuisine : à nouveau à la lecture de ces chapitres je me suis rendue compte que j'avais encore de nombreux gestes à modifier et/ou adopter, de choses à changer dans ma cuisine, notamment au niveau de l'équipement et des matériaux utilisés car j'utilise encore beaucoup de plastiques (mais que j'évite de faire chauffer dans la mesure du possible); de moules en silicones, de poêles en téflon... Je le savais déjà, mais plus que jamais je sais que ces changement doivent faire partie de mes prochains objectifs.
Quant à la façon de cuisiner je me retrouve pas mal dans cette approche "intuitive" de l'auteur ; en effet, j'ai toujours cuisiné sans suivre à la lettre des recettes, en adaptant avec ce que j'avais sous la main, en inventant, en modifiant au gré de mes humeurs... je n'ai d'ailleurs jamais appris à cuisiner, si ce n'est en observant parfois mes parents étant gamine, qui avaient le soucis de tout cuisiner maison et nous faire manger de tout.
Bien que la partie recette reste sommaire et qu'on aurait aimé des photos pour donner l'eau à la bouche, elles permettent de donner des idées pour exploiter et utiliser certains aliments, ou ingrédients indispensables à avoir dans sa cuisine. C'est toujours bien de pouvoir avoir des exemples d’accommodation de ces ingrédients qu'on utilise peu habituellement, afin de pouvoir ensuite adapter à sa guise. J'apprécie d'ailleurs que l'auteur nous offre ces recettes plutôt que de commercialiser un 2e livre avec lesdites tambouilles.
La lecture de ces recettes m'a donné envie de me lancer dans la réalisation de laits végétaux maison, moi qui ai l'habitude d'en consommer, afin de revenir à l'essentiel du gout des aliments. Je pense essayer le lait de cajou ou de millet (ou un savant mélange des deux), je vous raconterai ! D'autres préparations me font de l’œil ; elles sont originales, sortent de l'ordinaire et donnent envie de goûter de nouvelles choses et sortir des sentiers battus. (J'en ai d'ailleurs déjà réalisées quelques unes !)
De plus, le livre m'a donné envie de me réconcilier avec les légumineuses, grandes absentes de mes assiettes car je n'aime ni leur goût ni leur consistance. Mais je pense qu'en apprenant à les cuisiner; il est possible que j'arrive à m'y faire. On m'a d'ailleurs conseillé un livre sur les protéines vertes que je viens de me procurer afin d'apprendre à les aimer.


Mon Avis détaillé :

 

Vous vous en rendez compte, la lecture de cet ouvrage m’a permis d’apprendre de nombreuses choses et de me questionner autour de nombreux sujets. Néanmoins ce que l’on peut reprocher à l’ouvrage et à l’auteur, c’est que Gilles Lartigot passe d’un sujet à un autre sans réelle transition et sans ordre logique. Il revient par exemple sur des sujets abordés 3 chapitres avant. Cela ressemble plus à un melting-pot d’idées qui ont fusé dans son esprit et qu’il regroupe ici plutôt qu’à un ouvrage vraiment construit et menant à une réflexion aboutie. D'ailleurs on ne peut pas dire que l'exercice de style soit très développé, au niveau littéraire on ne peut pas dire que ce soit un chef d'oeuvre.

Bon au final je me dis qu'on s’en fout un peu ici puisque l’ouvrage relève plus du témoignage que de la thèse.

L’ensemble reste cohérent, mais quand même très hétérogène, avec des sujets très approfondis, et d’autres simplement survolés qui laissent planer un sentiment de frustration. A nouveau on va devoir aller chercher nous même des sources et des ressources afin d’approfondir certains sujets

Ceci dit, à l’inverse du précédent ouvrage que je vous avais présenté et analysé sous toutes ces coutures, je trouve celui-ci beaucoup moins prosélyte et Gilles Lartigot met un point d’honneur à ne pas cataloguer les personnes en fonction de leur régime alimentaire, ce que j’ai trouvé tout à fait appréciable. De plus j'ai apprécié le fait que l'auteur ne veuille pas imposer son mode de vie et son régime alimentaire en laissant entendre que sa façon de faire est la meilleure façon de faire. Ce qu'il dit c'est que c'est SA façon de faire surtout et précise bien que "[son] mode alimentaire correspond à [ses] besoins, à [ses] goûts, à [ses] choix, qui sont sans doute différents des [nôtres]" (.p.241).. Enfin pas des miens en tous cas, car je me retrouve complètement dans ses propos qui me font vraiment écho. 


L'ouvrage garde en effet sa ligne de conduite de se vouloir être un témoignage et non un manuel de la bonne démarche à suivre. Ainsi, à nous de piocher ce que l'on souhaite par ci par là, d'ouvrir notre propre réflexion, d'aller creuser certains sujets. J'ai d'ailleurs réservé des places pour me rendre à la conférence de clôture de la tournée Eat à Marseille, afin de voir si d'autres pistes de réflexion sont ouvertes, si des prolongements de réflexion sont apportés.

Ce que j'apprécie aussi, c'est que je trouve l'approche très lucide. Pas de poudre de Perlinpinpin ici, d'ailleurs hormis ses conférences à un tarif tout à fait abordable et dont il ne parle même pas dans l'ouvrage, Gilles Lartigot ne commercialise aucun produit duquel il pourrait tirer profit (clin d'oeil) et est bien loin de ressembler à un gourou ralliant à sa secte (sourire). Il n'oublie d'ailleurs pas de préciser, ce que je trouve essentiel, qu'"il n'existe aucun régime miracle. Il n'existe aucune pilule miracle. Les "brûleurs de graisse" n'existent pas. Les crèmes esthétiques ne sont efficaces que pour hydrater le derme de la peau. On ne transpire pas sa graisse. On l'élimine par l'effort physique point barre" (p.241). Mais d'ailleurs que ce soit clair, le livre ne vend et ne parle d'aucun régime et n'a pas pour objectif (il me semble) de vous rendre plus mince (si c'est ce que vous recherchez, en toute honnêteté, passez votre chemin), mais juste de vous aider à trouver des clés et des leviers pour avoir une vie plus saine, des habitus de consommation plus raisonnables. Ça tombe bien pour ma part c'est absolument ce que je recherche.

 

La lecture de ce livre me permets surtout, de confirmer et me conforter dans mes orientations alimentaires et d’aller toujours plus vers une consommation raisonnée et raisonnable, m’incite à me renseigner davantage sur la provenance de ce que je mange, à diversifier encore plus mes apports nutritionnels.


Il me reste encore de nombreux gestes à adopter comme virer toutes les substances malsaines de ma cuisine : les plastiques, les silicones, les téflons… Mais pour ça il faut avoir le budget pour changer de matériel, je ne pourrais pas le faire dans l’immédiat. J’ai déjà réduit pas mal l’utilisation du micro onde et lorsque je m’en sers, j’utilise au maximum des contenants en verre.

On retiendra, comme je le dis souvent, qu'"on ne peut pas changer du jour au lendemain, mais on peut modifier ses habitudes d'achat" (p.300) et donc de consommation. 


Il y a quelques jours, je discutais avec un ami des attitudes d'opposition auxquelles je suis souvent confrontée (même avec ma propre famille) lorsque je tente de discuter avec eux de ces choses là, de leur ouvrir les yeux sur les dangers auxquels nous nous exposons et exposons nos enfants avec nos habitudes de consommation. Au lieu d'ouvrir le débat, il se sentent tout de suite attaqués, me répondent que je suis extrême. Cet ami m'a répondu quelque chose de tout à fait exact et que j'entends souvent ; "En effet, les gens se disent que si on fait attention à tout, on ne fait plus rien".


Sauf qu'en intégrant petit à petit, au fur et à mesure de nouvelles habitudes, on n'y fait plus attention, on n'a pas l'impression ni de se priver, ni de se frustrer, ni d'être extrême ou anormal. Notez ici que ce terme renvoie au fait que la société veut nous faire croire que ces gestes sains et responsables ne sont pas "normaux" ou "normés" car elle n'en tire pas suffisamment de profit sans doute.
Certains vont également se dire qu'à leur échelle cela ne sert à rien d'essayer de changer les autres. Pour exemple mon homme continue à utiliser des gels douches peu écologiques, cela implique t-il que je doive en faire de même ? Comme il est indiqué dans l'ouvrage, on peut "bouger l'ordre établi", "les actions collectives sont la somme d'actions individuelles" (p.309). Je m'arrêterais là dessus...

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Commentaires: 8
  • #1

    JMM (jeudi, 17 septembre 2015 16:46)

    Critique très juste .
    J'approuve ;-) .
    Beau boulot . Fier de t'avoir dans mon équipe sur DEF

  • #2

    Amandine ZAGINI (jeudi, 17 septembre 2015 18:21)

    Vraiment intéressant tout cela ! D'autant plus en tant que maman, j'ai du changement à faire, pour moi, pour lui, pour nous !
    Merci de nous ouvrir les yeux :)

  • #3

    Karsatag (jeudi, 17 septembre 2015 19:16)

    Merci pour ton avis si bien détaillé.
    J'ai connaissance de son livre et je n'avais rien lu à son sujet jusqu'à maintenant. Je m'attendais un plaidoyer en faveur du véganisme alors qu'en fait pas du tout !
    Depuis le début de l'année, avec ma famille nous avons totalement changé notre mode de consommation avec éviction totale de toutes les substances toxiques qui sont abordées dans le livre.
    Petit à petit, nous voilà arriver dans la folle aventure du "tout-fait-maison"
    Alors non, à mes yeux tu es loin d'être extrême en adoptant une consommation saine.
    A bientôt au détour d'un autre commentaire :)

  • #4

    Poupi (jeudi, 17 septembre 2015 20:59)

    Merci à vous tous pour vos commentaires qui me font très plaisir.
    Le dialogue est parfois difficile avec les gens pour qui on passe pour des extra-terrestres alors qu'on tente juste d'en revenir aux bases de l'alimentation.
    Je ne cherche pas à convaincre, mais au moins à faire s'interroger les gens. Je m'interroge d'ailleurs chaque jours sur mes pratiques quotidiennes et je crois qu'il n'y a que les imbéciles qui ne se remettent jamais en question :)
    Alors merci encore d'être ouverts à cette réflexion !

  • #5

    aline (vendredi, 18 septembre 2015 10:34)

    Article bien fait, le livre est sur ma liste d'achat.
    Et oui, bizarrement quand on fait attention a ce qu'on mange et qu'on mange sainement on passe pour des extraterrestres ou des gens frustrés!
    Alors que je me sens beaucoup mieux je mange en me faisant plaisir et en faisant plaisir a mon corps en lui donnant des aliments sain.
    Pour les poeles et casseroles :/ pareil le budget il va falloir si mettre !! :)

  • #6

    Mythsouko (vendredi, 23 octobre 2015 23:15)

    Ton approche m a donné envie de le lire meme si je pense en connaître un rayon à force de lire de nombreux ouvrages sur ces sujets..l alimentation et les produits que nous ingérons sans le savoir , de nos crèmes en passant par les médicaments, les vêtements et les plastiques , ont des effets négatifs encore mal connus ou passés sous silence et C est scandaleux.. Problèmes cardiaques, tyroide, cancers , malformations génétiques...etc et les labos se frottent les mains en profitant de notre ignorance! Un monde de fou! Ps: 8 micro onde sur 10 mise en vente ne sont pas étanches aux ondes. Un test simple. Mettre le portable à l intérieur et s appeler ( sans chauffer bien entendu) s il sonne mauvaise pioche me micro onde n est pas hermétique.le mien ne l est pas et comme je l ai pas fait répare pr l instant je ne l utilise plus.. Mais bon D un autre côté je vis dans un bled ou la wifi est partout C est un peu con mais je limite les risques même si on ne peut les eviter

  • #7

    Poupi (samedi, 24 octobre 2015 08:51)

    Merci pour ton retour.
    Je n'ai pas fini de lire sur le sujet mais plus ça va et plus je désespère de voir à quel point nous sommes pris pour des pigeons et à quel point les industriels misent sur la crédulité des gens pour leur vendre toujours plus de la merde.
    Quant au micro onde j'essaie de l'éviter au maximum mais ce n'est pas toujours possible.

  • #8

    Anne (samedi, 15 octobre 2016 21:47)

    A 80 ballets je n'ai jamais mangé que ma propre cuisine faite maison. Je ne bois pas, ne fume pas ne consomme pas de boisson , de soupe de jus industriels je dors bien, monte mes 6 étages à pieds et malgre cela je me ramasse deux cancers .
    Certains fument, boivent , mangent n'importe quoi brûlent la chandelle des deux bouts et fêtent leur 100 ans.