Manger Local et Circuits Courts


Pour les retrouver plus facilement, voici la liste des articles :

"La Ruche qui Dit Oui" : Une Autre Façon de Consommer Local et Responsable


la ruche qui dit oui

L'un des premiers articles que j'avais fait sur le blog vous parlait de l'AMAP, ce système de consommation responsable, permettant la mise en relation directe entre le consommateur et le producteur pour la vente de fruits et légumes (entre autres) produits de façon raisonnée en fonction de la demande. 
Aujourd'hui je souhaite vous parler d'un autre système de circuit court, permettant de consommer local et responsable. : La Ruche Qui Dit Oui !


Les images utilisées pour illustrer l'article appartiennent au site de la Ruche qui dit Oui !

C'est quoi la Ruche Qui Dit Oui ?

 

 

La Ruche Qui Dit Oui est un système de vente de produits paysans en Circuit Court. selon le Ministère de l’Agriculture, «un circuit court est un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu'il n'y ait qu'un seul intermédiaire». Cela permet notamment de soutenir l'Agriculture Locale puisque chaque Ruche va chercher à passer des contrats avec les producteurs les plus proches, leur garantissant un travail régulier avec une communauté de consommateurs. 

la ruche qui dit oui

Dans la charte, les producteurs doivent être situés à 250 km maximum de la Ruche, mais la moyenne actuelle pour l’ensemble des Ruches est de 30 km.. 

 

La commande se fait en amont sur le site internet de la Ruche, après une inscription permettant de choisir à quelle ruche on souhaite être rattaché.

 

Ce que j'apprécie, c'est que tout est transparent. Lorsqu'on passe la commande en ligne, on nous informe d'où provient chaque produit. On peut cliquer sur le nom du producteur et savoir à quel endroit il se situe et quelles sont les conditions de production ou d'élevage pour les produits animaliers.

la ruche qui dit oui
la ruche qui dit oui

Ensuite, la plupart des producteurs participent à la distribution qui a lieu une fois par semaine à un horaire déterminé par la responsable de la ruche (chez moi entre 16h et 19h le vendredi). Les conseils donnés (recettes, conseils de conservation, de préparation etc) sont très appréciables et des dégustations sont très souvent proposées. Il arrive même de repartir avec plus que ce que l'on avait commandé (mais jamais moins ^^).


Bref, La Ruche qui dit Oui !, c'est aussi une façon de manger mieux, local, frais, fermier, de saison, responsable... et de soutenir l'agriculture locale.

Comment Fonctionne une Ruche ?

 

En fait, une Ruche est un point de vente, ouvert, organisé et animé par un responsable de Ruche. N'importe qui, qui a envie de s'engager, peut ouvrir une ruche s'il s'engage à respecter la Charte de La Ruche Qui dit Oui ! et s'il trouve au moins 4 producteurs locaux avec lesquels travailler pour proposer des produits diversifiés au consommateur.

 

Il faut donc avoir un réel engagement car le responsable de ruche s'investie alors de plusieurs missions telles que l'organisation de ventes et de distributions régulières dans un local adapté, tout en sélectionnant une bonne offre de produits variés sans mise en concurrence des producteurs ; communiquer autour de la Ruche afin d'enrichir le réseau de consommateur ; animer la Ruche ; informer les consommateurs et les producteurs des décisions importantes impliquant la Ruche ; créer une communauté autour de la Ruche....

la ruche qui dit oui

la ruche qui dit oui

De son côté, le producteur s'engage également à proposer des produits locaux et communiquer clairement sur les produits proposés, en détaillant leur composition, leurs caractéristiques, leur exploitation d’origine et leurs méthodes de production, notamment en remplissant aux mieux les fiches descriptives en ligne ; livrer et distribuer les produits en respectant les règles sanitaires en vigueur, notamment en ce qui concerne la chaîne du froid et le conditionnement. ; fixer les prix de façon raisonnable.


En effet, on peut lire sur le site que "Dans une Ruche, le producteur vend directement ses produits aux membres et paye des frais de service qui correspondent à 16,7 % de son chiffre d’affaires hors taxes. Il n’y a donc pas d’intermédiaire, il s’agit d’une vente directe suivie d’une facturation de service. La Ruche Qui dit Oui ! propose un modèle juste et équitable : chaque producteur fixe librement son prix de vente car il est le mieux placé pour évaluer le prix juste. Les frais de service sont fixes et modérés." Sur ce prix, une commission de 16,7% est prélevée, puis partagée équitablement entre l’entreprise et le responsable de ruche. 

la ruche qui dit oui


Pour savoir s'il y a une Ruche près de chez vous, je vous invite à cliquer sur le petit logo ci-contre. De nouvelles Ruches ouvrent régulièrement toute l'année, n'hésitez pas à consulter la carte régulièrement !

la ruche qui dit oui

Quelles sont les différences entre La Ruche Qui Dit Oui ! et les AMAPs ?

 

Rien que pour vous, j'ai créé un petit flyer pour reprendre les grandes différences Ruche/AMAP ! (juste en dessous).

 

La grande différence avec l'AMAP se situe dans le fait que l'AMAP est une association qui repose sur une participation bénévole des consommateurs pour les distributions et un engagement sur une saison entière (été/hiver) avec un règlement à l'avance permettant au Paysan de réaliser sa production en fonction de la demande et du nombre de contrats, ni plus ni moins, ce qui permet d'éviter le gâchis puisque tout ce qui est produit est distribué. Il n'y a aucun intermédiaire entre le producteur et le consommateur. Le prix du panier est fixé à l'avance mais du coup il peut y avoir une irrégularité dans la quantité de légumes qui se trouvent dans le panier en fonction de la production (qui malheureusement est tributaire des conditions climatiques). Avec l'AMAP, c’est au membre de s’adapter à ce qui a été produit par l’agriculteur et non le contraire.

la ruche qui dit oui

Avec la Ruche Qui Dit Oui !, les consommateurs restent libres de commander ou non à chaque vente. Il n’y a pas de minimum d’achats, pas d’abonnement et pas d’engagement. La vente ne se fait que lorsqu’elle atteint un montant minimum et que la livraison est rentable pour les producteurs. On achète donc ce que l'on veut, ce n'est pas une surprise et le choix est beaucoup plus varié que dans les AMAPs : Produits Maraîchers, produits laitiers et fromagers, œufs, viande, poisson, produits ménagers, produits cosmétiques, produits transformés par les producteurs (soupes, compote, confiture, pâté, plats cuisinés), pain, pâtisseries., bières artisanales, vins bios... 

La Ruche favorise également les produits émanant d'un mode de production raisonné et très souvent bio (à hauteur de 51%). Les produits sont de qualité, de saison, et locaux.

 

Ce système de vente de court circuit est moins militant que celui de l'AMAP mais permet de s'adapter aux consommateurs : il n'est pas toujours évident matériellement de pouvoir s'engager sur une saison complète et de façon régulière et puis on a parfois envie de pouvoir choisir ce que l'on souhaite manger. Et puis on n'est pas contraints, on peut partir en vacances ou en week-end tranquillement sans se demander comment on va faire pour pouvoir récupérer son panier ou si l'on va pouvoir participer à une distribution..

 

Pour ma part, mon village disposant d'une AMAP mais ne permettant pas de s'engager pour un demi panier seulement (largement suffisant pour un couple sans enfant) comme le proposait l'ancienne AMAP à laquelle j'étais rattachée avant mon déménagement, j'étais bien contente de découvrir le système de Ruche, qui me permet de ne passer une commande que lorsque j'en ai besoin (en général tous les 15 jours). 


Au final, les deux systèmes proposent un circuit court et permettent de valoriser le travail des paysans et producteurs locaux, tout en proposant des produits sains, frais et de saison.. La grande différence réside dans le système rémunérateur de la Ruche mais qui permet de s'adapter à un autre type de consommateur, peut être moins militant, mais pas moins responsable pour autant.

 

Pour finir, voici le type de panier que l'on peut ramener de la Ruche, sachant que je n'ai pas encore eu l'occasion de tester les produits ménagers, artisanaux ou cosmétiques. Je mettrai mes autres paniers achetés au fur et à mesure.

 

Pour ce qui est des prix, ils ne sont pas plus chers qu'en grandes surface pour ce qui concerne les fruits et légumes, au contraire puisqu'il n'y a que la ruche comme intermédiaire, les producteur peuvent fixer des prix bas. Pour le reste, comme il ne s'agit pas de production de masse, et qu'on privilégie la qualité à la quantité, que les produits transformés sont artisanaux, on paye un peu plus cher. Mais on connait la provenance et les conditions d'élevage et moi c'est surtout ça que je recherche. Je paye 14€ le kilo de poulet mais je sais comment il a été élevé. Je préfère manger moins de viande, mais qu'elle soit de meilleure qualité.

Panier de 53 € :

 

On a : des ravioles aux cèpes, un pain à l'épeautre (on l'avait déjà bien entamé au moment de la photo), un potiron vert Kabocha, une courge muscade, de la farine de Caméline, des pâtes à l'estragon bio artisanales, de la purée Pomme-abricot Bio sans sucre ajouté (oubliée sur la photo), un chou Pakchoi, 1kg de filets de poulets élevés en plein air de façon raisonnée (déjà au frais), 6 œufs plein air, 2 bières artisanales.

la ruche qui dit oui

la ruche qui dit oui

Panier de 53 €

 

On a : une botte de poireaux bio, une botte de celeri branche, des pommes grany, des carottes en vrac, des patates, un chou fleur, un chou kale, une belle courge musquée, des pistils de safran, des raviolis aux cèpes, des raviolis au citron confit, de la confiture figue-noix, de la purée Pomme-abricot Bio sans sucre ajouté, un pain sans gluten farine de riz/sarrasin, une douzaine d’œufs plein air, une bière artisanale.


Panier de 43 €

 

On a : des poivrons (oubliés sur la photo), des pommes grany, des carottes, des panais, du brocoli, de la mâche, une botte de poireaux bios, de la purée Pomme-abricot Bio sans sucre ajouté, des ravioles au bœuf, un pain sans gluten farine de riz/sarrasin, un pain aux graines, une douzaine d’œufs de poules élevées en plein air, une bière artisanale, 2 chats poilus pas très gouttus !.

la ruche qui dit oui

Panier de 54 €

 

On a : Des blettes, des poireaux, des carottes, des panais, un chou fleur, des pommes grany, un kilo de poulet fermier, une douzaine d'oeufs, un pain de seigle et un pain aux olives, un sirop de fraise artisanal concentré, une grande bière artisanale.
Là c'est le poulet et le sirop qui font un peu exploser les prix. Mais avec mon kilo de poulet à 14€ j'ai pu faire 4 portions pour 2 personnes que j'ai congelé, soit 1,75€ par personne pour un repas. 


Et pour finir une petite vidéo reportage de ma Ruche qui Dit Oui d'Aix en Provence :

https://www.facebook.com/ANONYMALTV/videos/395137897323681/?fref=nf 

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Et Toi, Tu Connais l'Amap ?


Photo credit: erix! via Visual Hunt / CC BY

Vous parler de l'AMAP, voilà encore une chose qui me tient à cœur... Tu ne connais pas ? Il faut réparer cette erreur tout de suite ! Si toi aussi tu aimes consommer bon, bien, responsable, ou bio, il te faut connaître l'AMAP !

 

Mais c'est quoi au juste l'AMAP ?

 

Alors pour commencer, AMAP ça veut dire "Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne". Ca ne te parle toujours pas ? Et les paniers de légumes bio, tu en as entendu parler ? Et bien voilà !
Les AMAP sont destinées à favoriser l'agriculture paysanne et biologique qui a du mal à subsister face à l'agro-industrie, en réduisant au minimum les intermédiaires. En effet, le consommateur vient chercher ses produits directement à la source, et participe ponctuellement aux distributions de façon bénévole.

 

amap

amap

Et concrètement, comment ça fonctionne ?

 

Le principe est de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, qui s'engagent à acheter la production de celui-ci à un prix équitable et en payant par avance sa part de récolte.

Les légumes à cultiver (variétés et quantités) sont choisis conjointement par le producteur et les consommateurs avant la saison de production. Ils sont ensuite partagés chaque semaine selon les modalités définies par le groupe.
Ces denrées peuvent être aussi bien des fruits, des légumes, des oeufs, du fromage, de la viande...

 


L'agriculteur est selon les AMAP présent aux distributions de légumes pour faire découvrir ses produits. Des rencontres sont également organisées sur la ferme pour mieux connaître le métier d'agriculteur biologique.

Les légumes sont frais, de saison, diversifiés, cultivés sans produits chimiques, et disponibles à mesure qu'ils mûrissent. La proximité de la ferme minimise les transports et les emballages.
La diversité est très importante car elle permet aux partenaires de l'AMAP de consommer une grande variété d'aliments, d'étendre la durée de la saison, et de limiter les risques dus aux aléas climatiques et aux éventuels problèmes sanitaires.

Le prix de la souscription est défini conjointement par le producteur et les consommateurs. L'achat à l'avance garantit un revenu à l'agriculteur et lui permet d'obtenir ses fournitures (semences...) sans s'endetter.


amap

Une production et une consommation Eco-Responsables


Contrairement à la grande distribution, les consommateurs en AMAP accordent moins d'importance à la standardisation des aliments ; tout ce qui est produit est consommé (alors que dans l'autre cas, ce peut être jusqu'à 60 % de la récolte qui reste au champ). Ce principe est d'une part très valorisant pour le producteur, et d'autre part il permet de diminuer le prix des denrées en reportant les coûts sur la totalité de la production.

Le groupe de consommateurs et l'agriculteur se mettent également d'accord sur les méthodes agronomiques à employer. Ces dernières s'inspirent de la charte de l'agriculture paysanne et du cahier des charges de l'agriculture biologique (les producteurs possèdent souvent le logo AB). En effet, les participants à l'AMAP recherchent des aliments sains, produits dans le respect de l'Homme, de la biodiversité et du rythme de la Nature

- Les AMAP participent ainsi à la lutte contre les pollutions et les risques de l'agriculture industrielle et favorise une gestion responsable et partagée des biens communs.

Le prix du panier est fixé de manière équitable : il permet au producteur de couvrir ses frais de production et de dégager un revenu décent, tout en étant abordable par le consommateur. 

Il est en général proche de celui d'un panier composé de la même manière en grande surface, tout en ayant une qualité nutritionnelle et gustative supérieure


Eco responsable

Pourquoi devenir AMAPIEN ?


- Pour soutenir l'Agriculture Française et consommer LOCAL et apprécier les bénéfices environnementaux d'une nourriture qui n'a pas parcouru des centaines de kilomètres, avec moins d'emballages, issus d'une agriculture bénéfique pour la biodiversité, protégeant les sols et l'eau, moins polluante et moins énergivore ;

- Pour améliorer l'économie locale par une augmentation des emplois (en 2002 pour les 17 AMAP provençales, 12 postes sont passés de saisonnier à permanent afin de pouvoir fournir de produits en quantité et diversité suffisante pour toute l'année), plus de processus locaux, de consommation locale, et circulation de l'argent dans la communauté ;



- Pour soigner sa santé en consommant des produits de saison, fraîchement cueillis et à maturité et connaître l’origine des produits que l’on consomme.

- Pour redécouvrir les légumes oubliés : (pâtisson, courge, panais, cardes...) et apprendre à les cuisiner, diversifier son alimentation et développer ses papilles gustatives.

 

En Bref, l'AMAP c'est : écologiquement sain, socialement équitable, et économiquement viable.

 

J'espère vous avoir convaincus. Découvrez tout de suite s'il y a une AMAP près de chez vous pour pouvoir en profiter. Avec 1500 AMAP réparties sur le territoire Français, il y a de fortes chances qu'il y en ait une juste au pas de votre porte !

trouver une amap

Si vous n'êtes pas encore convaincus par l'intérêt de consommer bio, local et de saison, je vous invite à aller lire l'article d'Echos Verts !

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